L'histoire de Myriam, 24 ans (vécu).
À ma place, beaucoup seraient désespérés. Eh bien moi, j’ai trouvé le bonheur.
A chaque fois qu’on me demande « Es-tu heureuse ? », j’ai du mal à répondre. J’ai peur de choquer. Comment peut-on être heureux avec une sclérose en plaques, une maladie incurable ? Et pourtant oui, je suis heureuse. Beaucoup plus qu’il y a six ans. Pas que je me réjouisse de souffrir. Ce serait de la folie ou du masochisme. Mais à travers mon chemin de souffrance, j’ai trouvé la paix du cœur.
Si mon corps reste malade, mon cœur et mon âme sont guéris et c’est cela l’important. Peut-être qu’un jour la science et la médecine parviendront à soigner efficacement la sclérose en plaques et que j’en bénéficierai. Mais la meilleure des guérisons, celle que je désirais plus que tout, je l’ai reçue. Et même si les symptômes demeurent, je me sens bien.